Les mots ont un sens : " krach " est le degré supérieur à celui de " crise " ; il suggère un effondrement et une faillite générale. C’est bien le cas en 2008. Comment ce drame s’est-il produit ? Où sont les coupables ? Quels risques pour les épargnants, les petits actionnaires, les emprunteurs ? Sommes-nous à la veille d’un effondrement du secteur immobilier ? Les impôts vont-ils augmenter ? Telles sont quelques-unes des questions que se posent les acteurs le plus souvent involontaires de cette " gigantesque crise mondiale ". Pour y répondre, Nicolas Bouzou choisit l’allégorie de la pièce de théâtre en trois actes, plutôt mélodramatique, pour retracer la déchéance de la finance américaine (le décor), la contagion sur les côtes françaises et européennes (l’acte 2) et la peur panique qui s’est emparée de la planète devant des risques de récession économique (l’épilogue). L’auteur revient sur ce scénario du krach, dévoile la responsabilité des banques, des marchés financiers et des autorités de régulation. Après avoir constaté que ce krach n’est pas une " crise comme les autres ", mais bien l’émergence d’un " nouveau monde ", l’auteur évoque les changements concrets qui impacteront l’économie réelle. Il esquisse par ailleurs les raisons d’espérer : les gouvernements ont les moyens d’agir, et après tout effondrement il y a le renouveau (c’est sans doute d’ailleurs la différence entre le capitalisme et le collectivisme). Il faut donc se tenir prêt à rebondir. Les entreprises qui ont largement profité de la mondialisation et les États auront un rôle déterminant pour déclencher ce sursaut salvateur.
Nicolas Bouzou a reçu le prix spécial du jury du prix Turgot pour son Petit Précis d’économie (Ed. Eyrolles). Il récidive avec cette nouvelle parution qui décrypte l’actualité récente.
Source : Le Cercle Turgot